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L’ultime : une question sociale totale / Sous la direction de Bernard Troude / Vol.21 N.3 2023

L’acteur civil entre l’ultime action associative et l’ultime engagement politique : étude de cas de la ville de Midelt au Maroc

Youssef Alaoui

magma@analisiqualitativa.com

Étudiant en Master Sociologie de l’économie Sociale et Solidaire, Faculté des Lettres et Sciences Humaines Sais- Fès, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc.

 

Abstract

À travers ce travail, nous avons tenté dans un contexte local qui est la ville de Midelt d’étudier la relation, les différences et les points communs entre le corps de la société civile et celui des partis politiques, d’éclairer les limites entre un acteur associatif et un acteur politique en se concentrant sur ce qui existe et ce qui doit exister. Pour cela ce travail dans lequel nous avons utilisé à la fois la méthode qualitative et quantitative, interroge le rapport entre le travail associatif et le travail partisan. Cette étude a révélé que certaines des activités de la communauté étudiée combinent entre ce qui relève du travail associatif et ce qui relève du travail politique, que travail associatif et travail politique sont plus liés qu’ils ne se séparent. Cette liaison se caractérise d’abord par la polarisation que l’acteur politique aborde vers l’action collective.

 

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ANS–PF–00343–NJ: Peter F Anson, How To Draw Ships, The Studio, 1941. Les biblio-graffitis de Roy Gold (1918-2008), artiste outsider de sa collection de livres. Par Nicholas Jeeves (designer, écrivain et professeur à l'école d'art de Cambridge), in D. Graham Burnett éditeur de la série Conjectures, Revue du domaine public (Mai, 2018).

Introduction

Les lois d’organisation des associations et des partis sont définies par la loi, chacun d’eux a son propre domaine de spécialisation. Mais la relation entre eux se caractérise par une sorte de connexité, notamment à chaque date d’élection. Les partis politiques ont des prolongements dans un certain nombre d’activités du tissu associatif, car ils trouvent dans ce tissu un lien entre eux et les citoyens. Elle l’utilise pour combler le fossé grandissant entre ses programmes et les aspirations des citoyens. Ce qui est montré dans une étude de terrain menée par la chercheuse Mounia Benani Chraïbi à Casablanca dont elle a suivi la relation entre travail associatif et travail partisan. Cette étude a mis l’accent sur les complexités interdépendantes entre le travail associatif et la scène locale et politique de la région. Où les associations constituent des lieux de rencontre d’acteurs aux positions hétérogènes sur la politique institutionnelle. De nombreux acteurs collectifs étaient politiquement conscients mais ne pratiquaient pas la politique dans son cadre institutionnel en raison de leur manque de confiance dans la transition démocratique souhaitée. Leur abandon de l’engagement politique découle des valeurs morales dont ils jouissaient, Mais l’ultime de la participation au développement leur a fait transférer leur conscience politique vers la participation collective. C’est ce qui fait que les frontières entre les deux sphères, associative et politique, se chevauchent. Ces frontières sont construites au début de l’action collective sur la base d’une séparation complète de la politique. Le travail associatif est investi comme une « activité sociale », ou comme un substitut à la participation politique, ou comme un forum pour les acteurs marginalisés, ou comme un point de départ pour le développement au niveau local.

Cependant, avec la poursuite du travail associatif, les attitudes à l’égard de la politique institutionnelle changent, et les attitudes personnelles de l’acteur associatif se modifient en fonction des nouveaux changements imposés par l’atmosphère générale de gestion des affaires locales, qui se situent entre ce qui est interne à l’action associative et ce qui est externe. Ainsi, le travail partisan devient un nouveau pari que l’acteur associatif doit vivre selon sa conception première de la participation au développement. Bien qu’il existe des points d’intersection entre les activités associatives, partisanes et politiques, la participation au travail associatif est considérée comme le premier passage et la première expérience vers d’autres participations. Cette participation associative donne aux acteurs associatifs des compétences pratiques et des connaissances, et accroît leurs projets dans un domaine qui les amène à interagir avec diverses institutions gouvernementales. (Monia Bennani Chraïbi, 2011)

À travers ce travail, nous avons tenté d’étudier la relation, les différences et les points communs entre le corps de la société civile et celui des partis politiques dans la région de Midelt. En focalisant sur les liens de fuite entre une action associative et une action politique, et en se concentrant sur ce qui existe comme une complémentarité entre les deux. Nous avons tenté également, à travers ce travail, de mettre la lumière sur le travail associatif à Midelt en encadrent les citoyens dans les sujets en relation avec la politique. Nous avons abordé également les obstacles et contraintes auxquels l’acteur associatif est confronté, surtout quand on touche à la frontière entre ce qui est politique et ce qui est associatif, ainsi que les opportunités qui s’offrent à lui à travers ses relations, que ce soit avec les élus ou avec la collectivité locale, à travers une étude de cas dans la ville de Midelt. Pour cela ce travail interroge le rapport entre le travail associatif et le travail partisan. Dans quelle mesure une action associative complète l’action partisane ? Est-ce qu’on peut parler d’une complémentarité entre les deux actions ou une subsidiarité l’une à l’autre ? Comment un acteur associatif réagit autour d’une action politique et action publique ?

Méthodologie

Pour répondre aux questions problématiques de ce travail, il est semblé adéquat de commencer par deux hypothèses principales : la première s’intéresse au tissu associatif à Midelt, qu’elle le considère comme une première institution de socialisation sur les valeurs de la citoyenneté, autrement dit, c’est une sorte de pépinière politique indirecte. Où le tissu associatif considéré comme l’un des principales et efficaces institutions de proximité qui ont une relation directe avec le citoyen. Il contribue de manière significative à la diffusion de la culture des droits de l’homme parmi les citoyens, et à la consolidation des valeurs de la démocratie. Ce qui fait que les partis politiques le considèrent comme le premier pas d’un dressage politique pour consolider leurs cadres partisans et une pépinière des candidats qui entreront au milieu des bénéfices électoraux sous toutes leurs couleurs. Ainsi, un rapport polarisant naît du travail associatif au travail partisan. Quant à la deuxième hypothèse, elle réside dans le fait que le travail associatif ne dispose pas des mécanismes juridiques lui permettant de gérer directement les affaires locales, malgré toutes les lois réglementaires édictées par la législation marocaine dans le cadre de son implication dans la gestion, ce qui le rend recherche dans l’action politique des mécanismes juridiques afin de décharger ses projets. Ainsi, une relation de gradient naît de l’action collective à l’action partisane.

L’intérêt de l’étude repose sur les mécanismes de fonctionnement des activités du tissu associatif et ses relations avec les instances politiques telles que les partis, ce qui fait que l’étude mêle l’approche quantitative et qualitative dans la recherche.

Dans une première phase, l’étude a utilisé les techniques de la méthode quantitative, en formulant un questionnaire composé de 30 questions, réparties en quatre axes principaux. Le premier axe portait sur l’information générale de l’acteur associatif. Alors que le deuxième axe portait sur le rapport de l’acteur associatif au travail associatif, Le troisième axe portait sur le rapport de l’acteur associatif à l’action politique. Puis le dernier axe du questionnaire s’est focalisé sur les questions qui contrôlent les compétences de l’acteur associatif. Ce questionnaire concernait les acteurs associatifs, qu’ils soient membres du bureau exécutif de l’association ou impliqués dans celle-ci.

Dans sa deuxième phase, l’étude a utilisé la méthode qualitative, représentée par l’entretien semi-directif. Cet entretien a concerné un groupe d’acteurs collectifs parmi les membres du bureau exécutif de l’association qui se sont impliqués dans un travail partisan, que ce soit par la candidature ou la participation dans les campagnes électorales.

Dans la première phase de la recherche, caractérisée par une approche quantitative, l’échantillon a été choisi de manière semi-aléatoire, la première condition pour cet échantillon étant que le répondant soit un acteur associatif, qu’il soit impliqué dans l’association ou membre du bureau exécutif. La deuxième condition est que des variables telles que l’âge, le sexe, la situation familiale, le statut professionnel et le niveau d’éducation soient prises en considération. 100 acteurs associatifs de différentes associations de la ville de Midelt ont été interrogés.

La sélection aléatoire a abouti à un échantillon de recherche d’âges divers et différents en termes de sexe, ainsi que de niveau d’éducation et de capacité au sein de l’association, puisque 54,5 % représentaient le pourcentage des répondants qui ont poursuivi leurs études jusqu’au niveau universitaire, tandis que 28,7 % représentent le pourcentage des répondants qui ont poursuivi leurs études jusqu’au secondaire, Nous en concluons que la majorité de l’échantillon engagé dans le travail collectif sont des collégiens éduqués, c’est-à-dire que le travail collectif est encadré par un groupe d’individus « éduqués », et c’est cet indicateur que nous examinerons lors de l’analyse des résultats dans les paragraphes suivants. Cet échantillon peut être considéré comme un échantillon relativement déséquilibré au niveau de la représentation masculine et féminine, le pourcentage de répondantes étant de 41,6 %.

Les données de la recherche sur le terrain ont révélé que les couples mariés sont plus impliqués dans le travail communautaire, à un taux de 44,6 %, tandis que 41,6 % sont des célibataires. Cette convergence des pourcentages peut être due au fait que le travail communautaire à Midelt n’est pas régi par la situation familiale de l’individu autant que le bénévolat, comme certains l’ont affirmé, pratiqué par les mariés, les célibataires, les chômeurs et les salariés.

Au contraire, la limite d’âge est devenue un chiffre de base qui peut être lu comme disant que la catégorie d’adultes est celle qui s’engage le plus dans le travail associatif en vertu de son temps libre d’abord, puis l’expérience ensuite, selon les déclarations de certains des répondants.

Crise d’identité chez l’acteur politique

Le Royaume du Maroc, a longtemps vécu des périodes sombres et des années difficiles, car il a enduré avec une grande sévérité et un grand impact les souffrances lors de la colonisation française et espagnole de notre pays. Elle a donc goûté et souffert de l’oppression et de la domination des colonialistes durant la première moitié du siècle dernier, mais le peuple marocain n’est pas resté les bras croisés face à cette invasion impérialiste occidentale, Au contraire, il mobilisa toutes ses forces et résolut fermement d’affronter les ennemis, et il en fut ainsi. C’est donc une résistance générale du peuple marocain en général, et ce n’est pas une dotation pour un parti marocain en particulier, comme certains le prétendent.

Chacune des régions du Royaume a ses propres hommes, comme feu Hassan II, a déclaré, et peu après l’indépendance, certains partis ont travaillé pour établir plusieurs gouvernements, tandis que d’autres sont restés dans l’opposition, sachant que tous ces partis se comptaient par le nombre de doigts, contrairement à ce qui est la situation politique actuelle de la division quotidienne des parties. Cependant, ce qui distinguait le parti politique à l’époque, c’était la saturation de ses membres, dirigeants et bases, et avec eux sympathisants, avec des idées, des principes et une morale politiques élevés de l’Islam, et des données actuelles d’idées qui sont conformes aux enseignements de la religion, de l’identité et de la vie privée.

En tout cas, le jeu politique était clair et sans ambiguïté pour ceux-ci et pour ceux-là. Dans les années soixante et soixante-dix du siècle dernier, le parti politique se distinguait par ses principes et l’idéologie dont il a attiré, par exemple, mais sans s’y limiter, le conflit entre Le Parti Istiqlal, d’une part, en tant que parti conservateur « réactionnaire », et l’Union socialiste des forces populaires avec toutes ses ailes, d’autre part, en tant que parti progressiste « moderne ». La société marocaine était divisée en deux parties, surtout le groupe instruit, soit de ceux-là, soit de ceux-là, en plus des sympathisants, et chaque parti a sa propre langue. Tous les partis ont joué un rôle important dans l’encadrement et la formation, en adoptant leurs membres jeunes et moins jeunes, et en ayant des encadreurs, des théoriciens, des intellectuels et des penseurs, travaillant sur tous les dossiers et portant une attention particulière à toutes les questions brûlantes, sans exception, nationales et internationales, ainsi que la pratique de toutes les activités sportives, artistiques, culturelles et sociales en parallèle de leur travail politique. Cependant, malheureusement, nos partis ont abandonné les premiers principes par l’action d’acteurs au sein des partis politiques eux-mêmes quant aux carriéristes ambitieux, et de l’extérieur, ainsi, la dilution de l’action politique dans notre pays par la création de partis politiques fidèles à l’Intérieur, et le meilleur exemple de ce qui a devenu aujourd’hui de l’action politique au Maroc, c’est ce à quoi nous assistons, et en ce moment particulier de concessions au parti au pouvoir sur la nature de sa référence. L’électeur musulman marocain n’a-t-il pas voté sur un programme qui préserve sa religion et réalise de véritables la démocratie pour lui sous l’état de droit et le droit pour ce parti après avoir perdu confiance en l’autre ?

Mais aujourd’hui, en raison de la succession des déceptions et des chocs de l’échec de la politique et des politiciens, le citoyen est devenu l’accomplissement des promesses de tout fonctionnaire, dans un souci de progrès et d’une vie confortable, avec le principe du citoyen ayant des droits et des devoirs, au regard de l’égalité de citoyenneté entre tous les membres du peuple sans clientélisme ni favoritisme, que ce soit avec les partis ou avec les technocrates. L’idéologie n’est plus au premier plan du parti, comme tout le monde appelle à l’activation des conventions internationales sur les droits de l’homme et la dignité du citoyen.

Et dans ce qui concerne notre champ d’étude, cette crise d’identité se manifeste bien dans le fais que la majorité des interviewés voit que les partis doivent accomplir le rôle de représentation des citoyens dans les centres de décision avec 73.8 %, tandis que 67.5 % trouve que le rôle des partis politique est l’encadrement des citoyens, mais malheureusement que ces parti n’accomplissent pas leurs rôles comme il le faut comme le montre les réponses de 65 % des interviewés.

Le déclin de l’acteur politique

Sur la base des récents événements de la scène politique marocaine, d’autant plus que nous parlons de la crise du processus électoral que subit la démocratie marocaine, ce n’est en fait que le résultat d’une lutte générationnelle et une expression de la valeur et de la valeur ajoutée des jeunes personnes dans l’ensemble du processus politique, qui est principalement lié à la question du cadrage politique en tant qu’axe central au sein des instances politiques et au sein de la société dans son ensemble, étant donné que le cadrage politique est une sorte de continuité du mouvement de l’action politique, sociale et autre , l’acquisition récente par le Maroc de données importantes et de base a fait que toutes les sectes et l’État ont mis à jour le dictionnaire de la jeunesse dans la pratique politique, car il constitue la structure principale de la pyramide sociale marocaine, mais les politiques de classe et élitistes se sont reflétées sur les différentes classes ouvrières, y compris les jeunes, d’une manière ou d’une autre, car elles étaient placées dans les schémas du conflit en cours entre les forces politiques et les incluaient dans la question de la centralité et de l’unité de l’élite, et cela est arrivé à la suite de l’évolution des conditions de la scène politique avec l’invocation de la lutte idéologique qui contrôlait davantage les problèmes du pays en général, et chaque parti a vu sa bonne approche des dilemmes socio-économiques du pays.

« Le travail institutionnel des partis politiques a besoin de personnes de confiance avec qui travailler, de personnes qui comprennent le travail collectif d’organisation d’une part, et le travail de terrain d’autre part. Sans cela, il n’est pas possible de construire des leaders de partis, en particulier des jeunes, avec des personnes dont le capital est juste un niveau d’éducation élevé, et certaines de leurs sorties médiatiques dans divers domaines, peut-être que leur nom deviendra familier au peuple, car ils seront juste des dirigeants caricaturaux. Par conséquent, peu importe à quel point l’intention est de lutter et de travailler pour le plus grand projet, qui est le Maroc de demain, mais cela restera dépendant de qui vous travaillerez avec, et avec qui vous poursuivrez le chemin de la lutte avec eux, sans eux il n’y aura pas d’atteinte réelle des objectifs de la ville et du Maroc auxquels nous aspirons. » Imane’ Acteur politique et associative’

Le retrait des jeunes du conflit circulaire dans la société a coïncidé avec la prise de conscience croissante des problèmes politiques nationaux et internationaux dans toutes les régions du monde, et face à la prise de conscience exprimée par la jeunesse de la période après les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix et jusqu’à aujourd’hui, les organes de l’État avec tous les organes et institutions sont placés à l’interface entre les réformes fondamentales nécessaires au processus démocratique et les exigences sociétales telles comme le droit à une vie décente, le droit à l’emploi, le droit aux soins infirmiers et le droit d’exprimer plus, ces droits appartiennent à la deuxième génération de droits fondamentaux qui ont émergé après la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide.

Le contrat social entre les institutions, les organisations et les jeunes n’était pas dans son vrai cours, mais se caractérisait par l’improvisation et les sauts théâtraux, représentés en éloignant les jeunes de tout mouvement participatif et en les serrant socialement, culturellement et politiquement, et dans un état de désespoir, de frustration et d’indifférence, la propagation de la pensée a entraîné des courants sombres, et la vision marocaine était absente pour diffuser le style marocain avec toutes ses valeurs et comportements pour mettre la jeunesse dans un état d’aliénation permanente.

D’une part, l’État exerce une influence sur la jeunesse en raison de ses capacités et de son contrôle sur les moyens d’éducation sociale, intellectuelle et culturelle et les exploite selon sa vision de la société et ses valeurs, D’un autre côté, la masse populaire ne prend pas au sérieux la question d’encadrement, alors que son traitement reste un outil qui la déplace quand ils le souhaitent, et la caractéristique générale du traitement de ces masses avec les jeunes est la tutelle, la bureaucratie et la mise en garde contre ses initiatives. L’étude a montré que la confiance des jeunes envers les partis politiques et même l’administration publiques et les collectivités territoriales gérées par les élus et très basse par le fait que juste 18 % des interviewé font partie des partis politiques, or la 82 % qui reste préfère travailler et être active juste avec des organisations.

Nouveaux acteurs nouveaux enjeux

La pratique associative peut être définie comme issue du travail quotidien au sein des organisations associatives à orientations économiques, sociales et culturelles, dont la pratique n’est pas destinée à faire du profit, mais plutôt à contribuer aux côtés des instances officielles à façonner les paramètres du développement. En effet, les organisations associatives ont pu réaliser des gains importants qui se sont répercutés positivement sur le cycle de développement d’un ensemble de pays, dont on peut bénéficier du fait que les activités quotidiennes de ces associations ont pu contribuer à encadrer et ainsi produire des élites et compétences qui ont pu contribuer à gérer les affaires quotidiennes des citoyens, et de là à l’exprimer sous une forme réaliste basée sur la proximité avec le citoyen. Les organisations partisanes sont également considérées comme la dynamo fiable pour faire tourner la roue du développement, tant économique que social, en réalisant le processus d’encadrement qui leur est confié dans le texte de la constitution et en assurant l’expression directe et indirecte des préoccupations des citoyens par la rédaction de programmes électoraux, capable de toucher la réalité et les perspectives de développement d’une part, et de créer un successeur pour de bon Un prédécesseur a su percer le champ de bataille politique et contribuer à construire l’état du présent et de l’avenir, tout en respectant les particularités du passé.

Peut-être l’on s’interrogera-t-il sur la faisabilité de l’implication des partis politiques et des organisations de la société civile, ce que l’on peut expliquer et ce n’est un secret pour personne par le chevauchement entre les compétences de chacun de ces deux organismes aux textes juridiques différents réglementant et définissant le champ d’intervention de chacun d’eux.

On peut dire alors que parmi les choses qui conduisent à cette situation on trouve : la méconnaissance par le citoyen du contenu des textes juridiques réglementant les deux organisations, qui ne lui permet pas de distinguer entre leurs rôles, et ainsi il s’engage par ignorance au service d’agendas purement politiques qui contredisent les textes juridiques à la fois des partis politiques et des organisations de la société civile ; l’incompréhension de certains gestionnaires de bureaux de territoires d’organisations de la société civile et il y a des limites à l’intervention de leurs associations, que l’on explique par leur méconnaissance des contrôles juridiques régissant les territoires d’intervention de la société civile, ce qui contribue encore à des opportunités qui en bénéficieraient inévitablement au niveau du développement national et territorial. Certains élus contrôlaient les sources de financement de l’association, ce qui faisait que certains d’entre eux faisaient office d’annexes partisanes actives pendant les jours de pointe des élections, ce qui nous appelle à rendre des comptes à tous ceux qui se demandent d’orienter le soutien apporté aux organisations de la société civile au service de purs objectifs électoraux, etc. C’est avec l’audace politique qu’a poursuivi le Maroc à travers l’élaboration d’une nouvelle constitution fondée sur les principes de responsabilité, et à travers sa reconnaissance à la société civile de nouveaux rôles qui lui permettront, même si elle est mieux traitée, de tirer nouvelles frontières entre le politique et le civil, frontières fondées sur les travaux pour poursuivre la construction des grands chantiers de développement du Maroc. Mais à condition que le principe de spécialisation soit respecté, et chacun dit que le moment est venu de se débarrasser des griffes de la gestion traditionnelle de notre voie de développement, que nous ne pouvons réaliser de mon point de vue qu’en activant les moyens de surveillance et de traçage du chemin des deux organisations d’une manière qui ne signifie pas exercer une tutelle mais servir l’intérêt public.

« C’est dans ce cadre que les associations, et les ONG en général, se sont imposées ces dernières années comme des acteurs à part entière du développement. Le secteur associatif s’est affirmé en apportant son savoir-faire pour répondre à des demandes sociales jusque-là négligées par l’État et pour relayer l’action de l’administration en direction des populations vulnérables ou, marginalisées. Ce rôle central des associations est désormais reconnu par l’État qui a mis en œuvre de nouveaux mécanismes d’appui au partenariat : une simplification du financement direct des associations par une série de mesures, dont la plus importante est la Circulaire du Premier Ministre du 27 juin 2003, qui vise à faciliter la conclusion d’accords de partenariats entre administrations et associations. La dynamique associative s’est accélérée ces cinq dernières années. On assiste de plus en plus à la naissance d’ONG spécialisées organisées sur la base d’objectifs spécifiques et touchant une population particulière. » ‘Tozy’

Action associative : émergence d’une nouvelle action

Peut-être parmi les indicateurs de changement social que le Maroc a connu est l’augmentation significative de la démographie collective depuis l’indépendance à nos jours, accompagnée de l’augmentation significative du « taux de fécondité de l’action collective », mais les intérêts du secteur collectif au Maroc ne reflètent pas réellement l’ampleur des transformations sociales que la société a subies, en particulier les transformations Connu pour la pyramide des âges. Une partie de ce paradoxe se manifeste, dans sa première partie, à travers les champs associatifs au Maroc, puisque 15 741 associations sur 44 771 associations (35,2 %) sont concernées par les domaines liés à l’aménagement et au logement, et 12.134 associations (27,1 %) travaillent sur des questions liées à la culture, aux sports et aux identités, tandis que les autres Ses centres d’intérêt restent liés à divers sujets tels que l’environnement, l’éducation, les activités caritatives... et ce résultat reflète la quasi absence d’organisations associatives directement concernées avec les jeunes. Dans la seconde partie, les traits de ce paradoxe se précisent à travers le travail réaliste de certaines associations, qui consacrent un ensemble de valeurs traditionnelles liées à l’âge et « la préférence des personnes âgées sur les jeunes ». Les valeurs sont encore fortement présentes au sein de ces organisations, car les associations étudiées, à travers les déclarations des répondants qui ont été inclus dans l’enquête de terrain susmentionnée, travaillent principalement à reproduire les mêmes valeurs et à les transférer du niveau social spontané au niveau institutionnel organisé, et ici le groupe des jeunes est considéré comme le plus grand absent dans la plupart des bureaux des associations étudiées, en particulier dans les postes de décision, ce qui rendra évident de continuer à constater l’absence et la réticence des jeunes, en tant qu’acteurs de la société civile, dans toutes les études antérieures, qui fait que les associations ont tendance à se replier sur elles-mêmes et cherchent à se reproduire à travers des valeurs et des stratégies que les jeunes ne partagent pas avec elle et n’en sont pas convaincus.

Notre terrain a montré que 67.5 % trouve que le rôle des associations est l’encadrement des citoyens dans différents domaines, alors que 70 % trouve que les associations doivent remplir le rôle de sensibilisation des citoyens dans les sujets d’actualité, tandis que 62.5 % Attributs aux associations le rôle de plaidoyer, alors que 17.5 % trouve que le rôle des associations est la mobilisation pour les partis politiques.

Ce qui attire l’attention c’est que 76.3 % trouve que le rôle des associations est d’organiser des activités sociales et culturelles, ceux qui nous invites tous à poser la question en comparant les lois organiques encadrant l’activité associative et la pratique en réalité. L’expérience a montré que les associations ont la capacité d’organiser des activités collectives et de mobiliser de nombreux participants, peut-être plus que les partis politiques.

« À travers notre couverture médiatique de divers événements, qu’ils soient associatifs ou partisans, nous avons remarqué une réticence remarquable des citoyens aux activités partisanes ‘’rare’’, alors qu’il y avait une présence notable dans les activités associatives de la région, qu’il s’agisse d’activités sportives, intellectuelles ou récréatives. » Said ‘Journaliste local’

La subsidiarité de l’action associative a l’action politique

Salim (pseudonyme) est un Marocain de 33 ans, marié et fonctionnaire. Il est membre du bureau exécutif d’une association active dans le domaine culturel à Midelt. L’action politique est l’un des mécanismes qui permettent l’acteur associatif pour continuer à mener un travail associatif de développement. L’implication de Salim dans le travail partisan n’était pas programmée pour lui à l’avance, mais découlait plutôt de la politique menée par le parti dans lequel il était impliqué. Salim n’a pas d’ambitions politiques à l’heure actuelle et ne pense pas entrer dans ce domaine pour plusieurs considérations dont la plus importante est que, selon lui, le travail de parti au Maroc ne jouit pas d’indépendance dans la prise de décision. Cependant, les difficultés qu’il a rencontrées dans son parcours d’acteur associatif l’ont fait penser à un moment donné à entrer dans le monde politique, car, selon lui, il considère l’action politique, malgré ses failles, comme un travail qui lui permet de s’engager dans une démarche suggestive. et le pouvoir de plaidoyer plus que l’action collective.

Le parti auquel Salim a adhéré aspirait à remporter les élections législatives et collégiales pour l’année 2021, et il était donc nécessaire pour lui de renouveler ses structures afin de les impliquer dans le processus électoral. Nous abordons la politique d’attraction de visages actifs proches du citoyen. Il s’adressait prioritairement aux personnes jouissant de la confiance du citoyen, d’une grande popularité et d’une gestion efficace. La première tentative a été de communiquer avec les acteurs associatifs de la ville. Cette catégorie a déjà la capacité de gérer et a une connaissance des lois réglementaires. C’est ce qui a poussé ces derniers à poser des conditions préalables à l’adhésion du coordinateur du parti.

« Il ne m’est pas possible d’entrer dans les élections avec un parti qui me dicte ses décisions de manière autoritaire, car je suis imprégné d’une culture d’indépendance dans la gestion, donc le point le plus important qui m’a fait choisir ce parti et non d’autres était la liberté de disposer de la formation électorale avec laquelle nous entrerons dans les élections, personne ne nous dicte une personne nommée dans la file ou nous demandant d’acclamer. » (Salim, acteur associatif et élu politique)

Ces conditions ont fait accepter à Selim de rejoindre le parti et de se présenter en son nom. Il y a vu une opportunité de poursuivre son travail de plaidoyer pour le développement culturel de la ville. Il considère que l’action politique de l’intérieur du parti et l’action collective ont les mêmes rôles, représentés dans le plaidoyer, la formation et la sensibilisation du citoyen, l’action partisane se distinguant plutôt par la disponibilité de mécanismes d’exercice du pouvoir et de prise de décision, mais au en même temps, elle ne jouit pas de l’indépendance de gestion, caractéristique de l’action collective. Son implication dans le parti s’inscrivait dans la continuité de la lutte de développement qu’il menait au sein de l’association, Les conditions dans lesquelles il est entré dans le parti lui ont conféré plus d’indépendance et d’efficacité, mais en même temps il a dû faire face à une forte collision avec les acteurs politiques, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur du parti. Le parcours politique de Salim n’est pas exempt d’embûches du travail politique, sa première expérience dans ce domaine lui fait s’adapter à certains mécanismes du travail politique qu’il juge contraires aux mécanismes du travail associatif.

« Le travail politique au Maroc est un travail qui se caractérise par la primauté de l’intérêt personnel sur l’intérêt public, car l’acteur politique ne jouit pas d’indépendance dans la prise de décision car il est guidé et non libre, et tente ainsi d’accepter des diktats en retour à son profit dans son intérêt personnel. » (Salim, acteur associatif et élu politique)

Le travail associatif comme pilier due la masse électorale

Aisha (un pseudonyme), 36 ans, employée dans un établissement privé, avec une affiliation politique depuis son enfance. Aïcha a grandi dans un milieu familial imprégné d’une culture de l’action politique. Elle a une histoire de lutte au sein du parti auquel elle appartient, allant de la jeunesse à l’adhésion au Conseil national. Aisha a participé à la rédaction de pétitions de plaidoyer dans le domaine des droits des femmes et de leur participation au Parlement. Aisha estime que l’action politique au Maroc manque encore de sens démocratique, que ce soit au niveau de la gestion des partis ou au niveau de la formation de la majorité au sein des conseils communaux ou régionaux ou au sein du parlement. Cependant, l’engagement politique, selon elle, constitue une interaction positive vers la réforme démocratique plutôt qu’une position de neutralité qui n’ajoute rien à l’action politique. Aisha s’est impliquée dans le travail communautaire par l’intermédiaire de certains de ses amis qui faisaient du bénévolat caritatif. Bien qu’elle l’ait initialement considéré comme un acte "consommable" que n’importe qui pourrait exploiter afin de gagner une base de fans qui l’aiderait à se présenter aux élections. Selon elle, la capacité d’acteur associatif est devenue une « marque déposée » pour s’engager en politique, et a fait profiter de nombreux partis du travail associatif pour gagner des voix et un bloc électoral important.

« L’acteur politique ne peut pas travailler en dehors de l’acteur collectif, car le travail collectif est en contact direct avec les citoyens, et tout programme de développement du parti ne peut être mis en œuvre sans communiquer avec les associations. De même, l’acteur collectif ne peut pas décharger ses activités sans un soutien politique pour le défendre. » (Aïcha, 36 ans, employée)

Le rôle du tissu associatif dans la gestion des affaires locales

Le travail des collectivités locales  et l’exercice de leurs fonctions impose non seulement la disponibilité de ressources financières, mais aussi la présence de ressources humaines, car la gestion des affaires publiques locales est affectée par la mentalité de ses gestionnaires, sans pour autant négliger le rôle de l’agent public local en tant qu’exécuteur des décisions des collectivités locales Ce qui conduit à la question si les élites locales sont-elles juste des membres partisane et administratives ou des outils de développement ? Est-ce que les moyens humains sont-ils qualifiés pour activer les fonctions des collectivités locales, notamment à la lumière de l’attachement de la culture de gestion basée sur la méthode de gestion entrepreneuriale basée sur la perspective économique du groupe capable d’attirer les investissements et la recherche de ressources alternatives. La pratique locale a prouvé la difficulté d’intégrer cette perspective économique dans la gestion des collectivités territoriales en raison de la présence de plusieurs obstacles, notamment le faible niveau scolaire et culturel de la plupart des élus, et l’absence de formation continue, malgré l’importance des amendements contenus dans les lois relatives à l’organisation des collectivités locales ; Le statut actuel des élus, par exemple, exige que les élus aient un certain niveau académique, Cependant, l’exigence d’avoir un certificat de niveau primaire pour être candidat au poste de président du conseil, et l’exigence d’être alphabétisé pour occuper le rôle de secrétaire et rapporteur budgétaire, Elle reste en deçà du niveau des aspirations, et ici se pose la question de l’étendue de la contribution des élus de ce maigre niveau éducatif et culturel à une bonne gestion des affaires locales ?

L’état de la gestion actuelle des affaires de développement local contribue d’une manière ou d’une autre à la marginalisation de l’institution représentative et à l’élargissement de la marge de tutelle de l’autorité locale, face à ces obstacles, le législateur a tenté de remédier à cette lacune dont il se plaint  la gestion des affaires locales, et du déséquilibre qui affecte le système public local, qui entrave le développement durable, ainsi, l’article 36 de la loi réglementant les collectivités locales stipule que les conseils locaux sont tenus d’élaborer un plan collectif de développement en tant que mécanisme consultatif basé sur une approche participative et visant à impliquer toutes les institutions traditionnelles et modernes dans l’élaboration d’une stratégie de développement réussie, et cela ne viendra que si nous prenons en compte l’action associative de développement, Ainsi, les associations en général, et celles de développement en particulier, cherchent à répondre aux effets du désengagement de l’État des secteurs économiques et sociaux, ce qui peut le placer en position d’alternative à l’État.

Dans ce contexte, nous tenterons de faire une étude simplifiée du rôle des associations dans la gestion des affaires locales et de leurs relations avec les autres acteurs du développement, notamment du point de vue de la pratique réelle. Selon une étude statistique réalisée par le Haut-Commissariat au Plan en 2007, plus de la moitié des associations n’ont pas de siège et 78 % d’entre elles n’appartiennent à aucun réseau de coopération. Quant au niveau de financement, l’étude a conclu que :

- Une association sur 5 dont le budget annuel n’excède pas 5 000 dirhams annuels ;

- Une  association sur 3 avec un budget annuel inférieur à 10 000 dirhams ;

- 54 % des associations disposent d’un budget annuel de plus de 50 000 dirhams.

Ces données statistiques nationales ne diffèrent pas beaucoup des caractéristiques du tissu associatif de Midelt, outre le fait que les associations de cette jeune région sont pour la plupart nouvellement implantées, du fait que 69 % d’entre elles ont été créées entre 2010 et 2012, la plupart d’entre eux n’ont pas de siège social, et varient dans leurs équipements et la disponibilité des outils de travail selon sa zone de présence (urbaine ou rurale). Plusieurs obstacles structurels et fonctionnels peuvent être observés qui entravent le travail associatif dans la ville de Midelt, dont les plus importants sont.

1) Dépendance totale au volontariat : la plupart de ces associations n’ont pas de salariés, et cela est principalement dû à leur incapacité à créer des projets générateurs de revenus à leur profit en tant qu’organisation, c’est-à-dire que ces associations n’adoptent pas la mesure entrepreneuriale, Ainsi, il reste l’otage dans la mesure du désir de libre volontariat chez ses membres ou sympathisants, et ainsi l’action collective reste dans le domaine de l’occupation du temps libre, ou du partage du temps avec certains, d’autre part, l’absence de gestion entrepreneuriale dans la gestion des associations affecte négativement leur indépendance, car elles deviennent soit soumises aux directives et aux diktats des organisations internationales, soit subordonnées à l’un des élus.

2) Confondre ce qui est politique avec ce qui est collectif, d’une manière qui rend l’association affiliée à une élection particulière ou à une orientation politique, cela se répercute négativement sur la vision qu’en a la société, en particulier les jeunes, car il se fait un simple réservoir de votes électoraux, et dans le meilleur des cas ce n’est rien de plus qu’un écho d’une orientation idéologique politique ou d’un parti.

3) La faiblesse et l’absence de démocratie interne dans de nombreux cas, car la plupart des associations souffrent de la présence de dirigeants à vie, et le monopole de responsabilité de certains membres comme le cas des partis et des syndicats.

À partir de ces constats généraux, nous nous demandons quel rôle le tissu associatif peut jouer dans la gestion des affaires locales au niveau de la province Midelt ? Pour répondre à cette question, nous aborderons le principe de démocratie participative réglementé par la Constitution de 2011, notamment le chapitre 139 de celle-ci  relative à la participation des citoyennes, des citoyens et des associations à la gestion des affaires publiques locales, puisque les lois réglementaires de chacun des groupes, autorités, travailleurs et régions ont été modifiées, en stipulant des articles juridiques qui encadrent les types, les modalités et les conditions de cette participation.

Au niveau des groupements, la nouvelle loi organique n° 113.14 définit les mécanismes permettant d’assurer l’exercice du droit de participer à la gestion des affaires publiques locales à travers les articles 119, 120 et 121, et si le législateur a précisé les conditions et les modalités d’activation des deux mécanismes mentionnés aux articles 120 et 121, le mécanisme de tenue des réunions de concertation reste cependant l’otage de la volonté même du conseil collectif, alors que les associations intéressées par la gestion des affaires locales ne peuvent que continuer à assister aux séances générales du conseil sans avoir le droit d’exprimer un avis ou une suggestion. Cependant, cela ne nie pas l’existence de modèles associatifs qui ont tenté de surmonter ces obstacles et de jouer les rôles qui leur sont confiés en organisant des projets annuels liés à la gestion des affaires locales, en encadrant les jeunes dans divers domaines, tels que les rôles des organes consultatifs dans les conseils élus, ainsi que les lois relatives aux partis politiques et conseils élus, sans négliger d’organiser des formation au profit des élus collectifs, comme c’est le cas pour l’Association des jeunes à Midelt.

Travail collectif et travail politique, liaisons réelles plutôt que séparations

Les résultats de cette étude de terrain sur la société civile à Midelt ont révélé que certaines des activités de cette communauté combinent leurs activités entre ce qui relève du travail collectif et ce qui relève du travail politique. Il ressort de la lecture descriptive des données extraites du questionnaire et des entretiens que travail collectif et travail politique sont plus liés qu’ils ne se séparent. Cette liaison se caractérise d’abord par la polarisation que l’acteur politique aborde vers l’action collective. Ce dernier considère le travail associatif comme l’arrière-jardin qui nourrit sa circonscription et dynamise sa base populaire. C’est pourquoi il tient à toujours le faire revivre avec une présence permanente dans l’œuvre collective. Quant au deuxième aspect de l’association, il est représenté dans la gradation de l’action collective à l’action politique comme une sorte de « progrès » dans le cheminement évolutif que prend l’acteur collectif. Ce dernier considère le travail politique comme une locomotive pour la poursuite de ses projets de développement. La participation politique l’aide à posséder les mécanismes pour mettre en œuvre sa vision de développement à travers sa participation à l’exercice du pouvoir et sa présence au sein du cercle des décideurs dans le domaine territorial dans lequel son association est active.

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